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«Être kiné, c’est exercer un métier qui vous pousse chaque jour à faire de votre mieux»

Réadaptation
Ouganda

Paul Lokiru est kinésithérapeute : chaque jour, il aide des patients à retrouver mobilité et confiance en eux. Dans les camps de réfugiés où il travaille, les besoins sont immenses.

Portrait de Paul, qui regarde la caméra et sourit. Il porte une jaquette avec le logo HI.

Paul Lokiru, kinésithérapeute de HI en Ouganda. | © Crolle Agency / HI

Paul Lokiru, 32 ans, travaille comme kinésithérapeute pour HI à Arua, dans le nord-ouest de l’Ouganda. Pour lui, la kinésithérapie permet de prendre soin et d’aider les personnes qui sont vraiment dans le besoin. Découvrez son quotidien au contact des populations réfugiées.

Ce qui me motive, c’est de faire une vraie différence

Paul et Kennedy, en train de faire des exercices de kiné en juin 2023 © Crolle Agency / HIPlus jeune, je ne savais pas ce qu’était la kinésithérapie. Je suis devenu kinésithérapeute un peu par hasard, en postulant à une bourse de formation dans un hôpital, près de là où j’habitais. En 2018, j’ai eu l’occasion de rejoindre HI pour un contrat court de deux mois – et plus de cinq ans après, je suis toujours là !

 

Pour moi, la kinésithérapie est une vraie source d'inspiration. C'est un métier qui vous pousse nuit et jour à faire de votre mieux. Vous rencontrez des personnes qui ont vraiment besoin de vous. En les aidant, vous pouvez voir la différence que vous apportez dans leur vie.

Scan de la jambe en vue de la préparation d’une prothèse 3D © Q. Neely / HIDepuis quelques années, HI a lancé un projet d’impression de prothèses et d’orthèses 3D en Ouganda. J’y ai pris part depuis le début et pour moi, c’est une vraie révolution. La technologie 3D accélère le travail et nous permet de produire plus d'appareillages différents, plus rapidement, pour servir un plus grand nombre de personnes. Je pense que ce projet devrait continuer à se développer et susciter l'engagement de tous les acteurs du domaine. En effet, pour moi, l'arrivée de la technologie apporte un changement radical aux services de réadaptation en Ouganda. Plus la technologie se déploiera, plus elle rapprochera les populations des services de réadaptation.

Les besoins en réadaptation sont immenses

Au sein des camps de réfugiés où je travaille, les besoins en matière de réadaptation sont immenses. Il y a très peu d'acteurs dans le domaine, et encore moins lorsqu'il s'agit de fournir des appareillages appropriés. HI est la principale association qui propose des services de réadaptation et nous sommes donc submergés de personnes ayant besoin d'aide.

Je travaille auprès de réfugiés, ce qui signifie que je vois des personnes qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour se mettre en sécurité dans un pays étranger. Ces personnes sont confrontées à de nombreux problèmes et à de lourds traumatismes, infligés soit au cours d'un conflit, soit au cours de leur voyage.

À la différence d'un hôpital, où la plupart des gens savent ce qui les amènent, peu de réfugiés ont des connaissances en matière de réadaptation. Il faut parfois du temps pour les convaincre et les éduquer sur ses bénéfices. Chaque fois que je rencontre quelqu'un, j'en profite pour l’informer sur les bienfaits de la réadaptation.

Je suis si heureux quand un enfant se remet à marcher

Paul and Kennedy, June 2023. © Crolle Agency / HILorsque j’ai rencontré Kennedy pour la première fois en 2020, il vivait depuis 2016 avec sa mère et deux autres enfants dans le camp de réfugiés de Rhino, après avoir fui les conflits qui faisaient rage au Soudan du Sud. Kennedy est un petit garçon atteint de paralysie cérébrale. À cinq ans, il n’avait jamais bénéficié de services de kinésithérapie et il ne pouvait ni parler, ni se tenir debout, ni marcher. En novembre 2020, HI lui a remis deux orthèses fabriquées en 3D.

Avec mon aide, Kennedy a d’abord appris à se déplacer en se servant d’un cadre de marche – une première révolution pour ce champion ! J’ai ensuite enseigné des exercices de kinésithérapie à sa maman, pour qu’elle puisse continuer à le faire travailler seule. En effet, je leur rendais visite de temps en temps, mais la zone est vaste et les besoins nombreux, aussi nous ne pouvons pas suivre régulièrement tous les patients.

En transmettant ces connaissances à la famille, nous permettons la continuité du service même en notre absence. Kennedy en est le meilleur exemple : sa détermination sans faille a provoqué un vrai miracle. Quand je suis revenu le voir il y a quelques mois, j’ai constaté qu’il pouvait marcher seul, sans s’appuyer sur son cadre de marche ! C’est une immense victoire pour ce petit garçon et je suis si fier de lui.

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