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Agir contre les mines

A l’origine, elles devaient empêcher les ennemis d’approcher, à pied ou en véhicule, d’un endroit particulier. Mais à partir des années 70, elles ont été utilisées pour terroriser les populations…

Mines, Angola 2000

Mines, Angola 2000 | © H. Laurenge / Handicap International

DES ARMES AVEUGLES

Une mine est une boîte qui contient un explosif et un mécanisme qui la déclenche. Elle est fabriquée en fonction de la façon dont elle mutile les gens : à un endroit précis, sur tout le corps ou même sur plusieurs personnes à la fois... La plupart du temps, c’est la victime elle-même qui la fait exploser, en marchant dessus ou en se prenant les pieds dans un fil. Les mines sont des armes aveugles car elles sont incapables de faire la distinction entre un militaire, un civil ou même un animal.

A partir de la seconde guerre mondiale, elles ont presque toujours été utilisées durant les conflits, notamment parce qu’elles ne coûtaient pas cher et étaient très efficaces.

DES ARMES BARBARES

Les mines antipersonnel à effet de souffle

Elles se déclenchent par une pression directe sur la mine (comprise entre 1 et 7kg). Elles ont une action très localisée. Le souffle qu’elles provoquent va principalement mutiler les membres inférieurs de la victime. (TYPE PMN2, PFM1)

Les mines antipersonnel à fragmentation

Elles se déclenchent par une pression ou par des fils-pièges. Elles sont conçues pour tuer ou blesser une ou plusieurs personnes en même temps en libérant violemment des morceaux de métal.

Mines sur piquet (TYPE PMR-2A)

Des parties métalliques sont projetées tout autour de la mine, provoquant la mort dans un rayon de 4 m et de graves blessures bien au-delà.

Mines directionnelles (TYPE MON-50)

Les éclats métalliques contenus dans la mine sont projetés dans une direction bien précise, à hauteur d’homme, provoquant des blessures graves, voire mortelles, jusqu’à une distance de 50 m.

Mines bondissantes (TYPE Valmara)

Lorsque la mine est déclenchée, une première charge explosive soulève la mine à environ 1,5 m du sol, puis une deuxième charge explose. Les parties métalliques contenues dans la mine sont alors projetées tout autour dans un rayon minimum de 25 m, pouvant même provoquer la mort jusqu’à 35 m et de graves blessures au-delà de 100 m.

NOTRE PLAIDOYER

En 1992, Handicap International crée avec cinq autres ONG la Campagne internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL). À force de mobilisation de la société civile – plus de deux millions de signatures récoltées depuis 1992 – et de lobbying auprès des États, le Traité d’interdiction des mines est signé à Ottawa en décembre 1997 sur l’initiative du Canada. Il entre en vigueur le 1er mars 1999. Pour les États qui y accèdent par ratification nationale, il est désormais interdit d’utiliser, de stocker, de produire et de transférer des mines antipersonnel. Ils doivent également détruire leurs stocks. Pour ce combat acharné contre les mines qui a abouti au Traité d’Ottawa, Handicap International et les autres membres d’ICBL reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix en 1997.

Le travail incessant de plaidoyer international se poursuit pour que tous les pays de la planète rejoignent enfin le Traité d’Ottawa, y compris les plus gros producteurs que sont les États-Unis, la Russie et la Chine. 66 pays et 5 territoires disputés sont pollués par des mines antipersonnel en octobre 2013.

Patrick Le Folcalvez

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Patrick LE FOLCALVEZ
Référent Technique Réadaptation, Chargé de Suivi Projets
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