Abd Alnor, enfant handicapé au sein d’une famille de réfugiés
À 11 ans, Abd Alnor souffre d’un retard de développement et de difficultés d’apprentissage depuis sa naissance. Après avoir fui la Syrie, sa famille a eu du mal à retrouver les soins dont il a besoin.
Abd Alnor au centre avec sa mère et son kinésithérapeute HI | © HI
C'est en 2013 que la famille d'Abd Alnor rejoint la Jordanie. Sa maman a alors énormément de mal à trouver des services de réadaptation abordables pour son fils. Pendant longtemps, le petit garçon ne reçoit aucun traitement.
Découvrir le handicap de son fils
Au moment de la première crise, la mère d’Abd Alnor est paniquée: son fils a 2 ans. Elle se précipite à l’hôpital où les médecins diagnostiquent une épilepsie et un retard de développement.
Abd Alnor n’est parvenu à se tenir debout qu’à l’âge de 4 ans, et il a du mal à réaliser les actions du quotidien, en particulier les activités motrices fines comme s’habiller ou articuler sa main. Sa mère raconte souffrir de l’isolement de son petit garçon.
« Il ne veut pas interagir avec les autres, et ne peut pas jouer avec des camarades »
Trouver des services accessibles
La famille, qui compte 3 autres enfants en plus d’Abd Alnor, habite un logement loué dans un sous-sol près du camp de réfugiés d’Irbid. Pour qu’Abd Alnor puisse sortir, un fauteuil roulant est nécessaire.
C’est au cours d’une ronde que des bénévoles HI de la communauté ont rencontré la famille et l’ont informée sur les services accessibles à l’hôpital Basma, l’établissement partenaire de HI dans la ville d’Irbid. Avec le soutien de HI, Abd Alnor a pu reprendre son traitement.
Un changement considérable pour ce foyer, car pour bon nombre de familles de réfugiés, l’accès aux services de santé est très difficile.
Un traitement long et complet
La kinésithérapie vise à augmenter la force des muscles du tronc afin de gagner en indépendance pour passer de la position assise à la position debout. L’ergothérapie a également aidé Abd Alnor à être plus autonome dans les activités du quotidien : se laver, s’habiller, etc.
L’assistance psychologique a renforcé la capacité du garçon à interagir avec les autres, et à s’amuser avec des jouets.
« Abd Alnor interagit davantage avec les autres et essaie de jouer avec ses camarades. Il ne se sent plus isolé et honteux. Le soutien psychosocial a eu un effet bénéfique incroyable »,
raconte sa mère.
Des progrès visibles
Abd Alnor commence à améliorer sa motricité, et parvient maintenant à passer de la position assis sur le sol à la position debout avec plus d’aisance. S’habiller et se coiffer sont pour lui des opérations délicates.
Aujourd'hui, il essaie de faire seul ses lacets et aime jouer dans le sable lorsqu’il est au centre avec l’ergothérapeute. Il s’amuse beaucoup à construire des châteaux dans la boue. Et sa mère est ravie :
« J’aimerais voir mon fils se débrouiller tout seul »
Handicap International en Jordanie et au Liban
HI et ses partenaires locaux aident les réfugiés syriens et les personnes vulnérables en Jordanie et au Liban depuis 2012.
- En Jordanie, en 2019, l'association et ses partenaires ont organisé des séances de réhabilitation pour 3.215 personnes.
- HI a fourni à 382 personnes des équipements de mobilité tels que des fauteuils roulants, des déambulateurs, des béquilles.
- HI a apporté une aide psychologique et sociale à plus de 400 personnes.
- HI travaille en Jordanie avec 11 partenaires locaux.
- Au Liban, HI et ses partenaires ont organisé des séances de réhabilitation pour plus de 3.000 personnes et ont fourni à environ 500 personnes des équipements de mobilité tels que des fauteuils roulants, des déambulateurs, des béquilles, etc.
- HI a apporté un soutien psychologique à environ 220 personnes.
- HI a organisé 2.000 sessions d'éducation aux risques, qui ont été profitables à plus de 40.000 personnes.
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