Goto main content
 
 

COP26 : Handicap International présente à la conférence sur le climat

Droit Insertion
International

Handicap International participe à la COP26 pour appeler les États à inclure les personnes handicapées dans la réduction des risques de catastrophe et l'action climatique.

© DR

En raison du changement climatique, le nombre de catastrophes liées aux risques naturels a été multiplié par 5 au cours des 50 dernières années. Depuis 1970, plus de 11 000 catastrophes liées aux aléas météorologiques, climatiques ou hydriques ont eu lieu, causant plus de 2 millions de décès et 3,64 milliards de dollars de pertes économiques.

Les personnes handicapées présentent un risque accru de morbidité et de mortalité lors d'une catastrophe

Dans une enquête mondiale menée en 2013, seulement 20 % des personnes handicapées ont déclaré être en mesure d'évacuer sans difficulté des zones touchées par les catastrophes ; 71 % ont indiqué ne pas avoir de plan de préparation aux situations d'urgence ; 50 % ont affirmé souhaiter participer aux efforts de réduction des risques de catastrophe.

Les personnes handicapées sont rarement associées à la préparation aux catastrophes. Une enquête menée par les Nations Unies auprès de 5 450 personnes handicapées dans 126 pays a révélé que seules 17 % d'entre elles avaient connaissance de l'existence de plans de gestion des catastrophes dans leur communauté, et que 14 % seulement avaient été consultées à ce sujet. Les personnes en fauteuil roulant ou équipées d’autres aides techniques ne peuvent pas accéder aux voies d'évacuation ou aux abris. Les personnes malvoyantes ne reçoivent pas de matériel d'éducation aux risques adapté. Ces négligences font que les personnes handicapées sont laissées pour compte.

Les effets du changement climatique, y compris les catastrophes d'origine climatique, sont encore plus graves pour les personnes qui subissent de multiples formes de marginalisation et d'exclusion fondées non seulement sur le handicap, mais aussi sur le genre et l'âge. Le changement climatique a un impact négatif sur la vie, la santé, le bien-être et le statut économique des personnes handicapées. Des conditions météorologiques ou des températures extrêmes peuvent entraîner la perte des moyens de subsistance, des abris et de la sécurité alimentaire, et affecter les populations longtemps après la survenue de l'événement. La malnutrition et la sous-nutrition résultant de la détérioration de l'agriculture et de la sécheresse, elles peuvent entraîner des retards de développement ou des handicaps chez les enfants. Après une catastrophe, on constate une augmentation du nombre de personnes développant des handicaps physiques, sensoriels et psychosociaux. On estime que pour chaque décès survenu lors d'une catastrophe, trois personnes supplémentaires sont blessées ou handicapées.

Porter des messages d’inclusion au plus grand nombre

«Handicap International a une forte présence sur le terrain, où ses équipes mettent en œuvre des projets directement avec les communautés. En participant à la COP26, nous souhaitons apporter le point de vue d'une ONG spécialisée dans le domaine du handicap et de l’inclusion, et pouvant témoigner des impacts du changement climatique sur le terrain et de ce que cela signifie pour les groupes vulnérables. Nous pourrons ensuite partager notre expérience et des recommandations pour y faire face. Dans l'ensemble du cycle de projet de gestion des risques de catastrophe, il y a beaucoup de place pour renforcer l'inclusion des personnes handicapées. Il faut d'abord s'assurer que nous avons des représentants de tous les groupes, puis favoriser de manière significative leur participation. Les organisations n'ont pas toujours le réflexe de chercher de manière proactive à inclure les personnes handicapées, les personnes âgées ou les femmes isolées. Les plans d'évacuation tiennent rarement compte des personnes à mobilité réduite. Les abris sont souvent inaccessibles aux personnes en fauteuil roulant. Si nous n'incluons pas les gens dès le début, nous passons à côté d’opportunités de sauver des vies. »

Jennifer M’Vouama, chargée de plaidoyer Réduction des risques de catastrophe et Politique du changement climatique à Handicap International

En participant à différents événements de la COP26, Handicap International plaide pour :

  • l'inclusion des personnes handicapées et des organisations qui les représentent dans les processus de planification des catastrophes, ceux de gouvernance climatique ainsi que dans les programmes humanitaires ;
  • l'accessibilité du matériel d'information, d'éducation et de communication (IEC) sur le changement climatique ;
  • la collecte de données pour mieux documenter les impacts du changement climatique sur les groupes sous-représentés, notamment les personnes handicapées ;
  • des efforts visant à accroître le financement de la réduction des risques de catastrophe et de l'adaptation et à faire en sorte qu'il tienne compte du handicap.

Le vendredi 5 novembre, Handicap International est intervenu aux côtés de l’organisation CBM UK lors de l’événement "An inclusive planet: inclusion, mental health and climate change" (Une planète inclusive : inclusion, santé mentale et changement climatique).
L'événement vise à mettre en évidence l'impact du changement climatique sur la santé et le bien-être des personnes handicapées, à plaider pour que les mesures de lutte contre le changement climatique incluent la participation des personnes handicapées, à proposer des suggestions de mesures de résilience inclusives et à favoriser une approche inclusive dans les actions en faveur du climat.
Cette conférence sera diffusée en direct sur la chaîne YouTube de la COP26.

L'action de Handicap International pour la réduction des risques de catastrophe et une aide humanitaire inclusive

Handicap International apporte une expertise unique en matière d'action humanitaire inclusive et de réduction des risques de catastrophes dans un large éventail de contextes mondiaux très différents.
Des décennies d'expérience aux côtés des communautés et des personnes handicapées ont contribué à l'élaboration d'un socle de connaissances et de pratiques qui garantissent la participation et la prise en compte significatives des populations vulnérables et des personnes handicapées dans la préparation et la réponse aux situations d'urgence.
Actuellement, Handicap International mène des actions de réduction des risques de catastrophe dans 15 pays et des projets humanitaires dans 46 autres. L’association a pour but de partager ses pratiques inclusives avec d'autres acteurs internationaux et d’améliorer sa compréhension de la manière dont la vulnérabilité est aggravée par le changement climatique afin de s'assurer que personne ne soit laissé pour compte.

Nos actions
pays
par pays

Contactez-nous

Vous désirez un complément d'informations ?
Nous sommes là pour vous renseigner

Nicolas Klein

Nicolas Klein
Responsable Communication institutionnelle
(+352) 42 80 60 28
[email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Un tiers des pays dans le monde ont été touchés par les armes explosives en 2023
© S. Hejji / HI
Mines et autres armes Urgence

Un tiers des pays dans le monde ont été touchés par les armes explosives en 2023

Le 22 avril 2024, le Réseau international sur les armes explosives (INEW)* publie l'Observatoire 2023 des armes explosives. 75 pays et territoires ont été touchés par l’utilisation d’armes explosives, indique le rapport.

Handicap International, la rétro 2023
© Crolle Agency / HI
Mobilisation

Handicap International, la rétro 2023

À l’occasion des traditionnels vœux, découvrez un florilège des actions réalisées par les équipes de Handicap International en 2023 grâce aux donateurs et partenaires de l’association.

 

Déclaration commune sur la situation humanitaire à Gaza
© T. Million / HI
Urgence

Déclaration commune sur la situation humanitaire à Gaza

Handicap International Luxembourg, Médecins Sans Frontières Luxembourg, CARE Luxembourg et UNICEF Luxembourg joignent leur voix pour alerter sur la situation humanitaire catastrophique à Gaza et appellent à un cessez-le-feu et à l’accroissement de l’aide humanitaire.