Kirkouk : Education aux risques des mines pour les enfants déplacés
Depuis plus d’un an, les équipes de Handicap International interviennent dans les écoles en Irak, pour sensibiliser les enfants déplacés aux dangers posés par les mines et autres armes explosives. Plus de 100 000 personnes ont participé à ces activités menées par l’association, depuis le lancement de son intervention d’urgence dans le pays.
Des petites filles participent à une session d’éducation aux risques des mines, dans une école du gouvernorat de Kirkouk. | © E. Fourt / Handicap International
Aujourd’hui, les équipes de Handicap International se rendent dans différentes écoles du gouvernorat de Kirkouk (Irak). « Il y a une importante population déplacée ici », explique Sarah, chargée du projet Education aux risques des mines. « Une grande partie d’entre eux sont originaires de villes très contaminées par les restes explosifs de guerre, telles que Hawiga ou Ramadi. Il faut informer cette population des dangers auxquels elle s’expose, avant qu’elle ne rentre chez elle. C’est aussi maintenant qu’il faut agir, pour être sûrs que ces personnes connaîtront les bons gestes à adopter face aux dangers potentiels. »
L’équipe intervient dans différents établissements, de l’école primaire au lycée. « Les sessions d’éducation aux risques avec les jeunes enfants sont souvent celles qui fonctionnent le mieux », explique Sarah. « Il y a un effet d’émulation entre eux et ils participent beaucoup. Les opportunités sont aussi plus nombreuses : on peut mettre en place des activités et des jeux, pour faire passer nos messages les plus importants. » Les sessions pour enfants semblent également présenter des avantages pour l’équipe d’éducation aux risques : « Le fait de s’adresser à un groupe de personnes du même âge nous permet d’adapter notre discours en conséquence. Ici, ils sont tous de la même génération.»
Les enfants sont l’une des cibles majeures de l’association pour ces activités de sensibilisation. « Ils n’ont pas le même raisonnement qu’un adulte. A cet âge, ils sont particulièrement curieux et ne réalisent pas forcément le niveau de danger auquel ils peuvent s’exposer. Ce sont donc les premières personnes à informer sur les risques présents dans le pays. L’Irak est l’une des pays les plus contaminés au monde et ils doivent en être conscients », ajoute la chargée de projet.
Pour sensibiliser le plus de déplacés possible, les professionnels de l’association font également du porte-à-porte au quotidien, pour mener leurs sessions d’éducation aux risques des mines au sein de la population déplacée. « Parfois, on est accueillis par des familles et on se rend compte que l’un des enfants à déjà assisté à l’une de nos sessions, dans l’école du quartier. Lorsque ce cas de figure se présente, les enfants sont généralement très fiers de pouvoir montrer à leurs proches qu’ils connaissent déjà les risques des armes explosives et de pouvoir expliquer quel est le bon comportement à adopter en cas de danger », commente Sarah. « Souvent, on les encourage à prendre notre place ou à mener la session à nos côtés. Cela nous permet de vérifier qu’ils ont bien intégré les messages que l’on souhaitait faire passer et de corriger les incertitudes ou les incompréhensions, s’il y en a. Lorsqu’un enfant est capable d’expliquer à ses parents comment reconnaître une mine, un missile ou un engins explosif improvisé et comment agir pour rester en sécurité, je suis particulièrement fière. Cela me conforte dans l’idée que ces sessions d’éducation aux risques dans les écoles sont primordiales. »
Après avoir visité deux écoles primaires, l’équipe de Handicap International termine la journée par une session dans un lycée. Plus d’une centaine d’enfants déplacés, âgés de 6 à 18 ans, auront été sensibilisés aux risques des mines et autres armes explosives aujourd’hui.
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