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L’action contre les mines est une composante essentielle de l’action humanitaire

Jean-Baptiste Richardier, co-fondateur de Handicap International, était présent à la 20ème conférence des directeurs de programme nationaux d’action contre les mines et des conseillers des Nations unies qui s’est terminée le 10 février. Il revient sur l’engagement de Handicap international dans le déminage humanitaire.

 

 

Jean-Baptiste Richardier, co-fondateur de Handicap International, était présent à la 20ème conférence des directeurs de programme nationaux d’action contre les mines et des conseillers des Nations unies qui s’est terminée le 10 février. Il revient sur l’engagement de Handicap international dans le déminage humanitaire.

Jean-Baptiste Richardier, co-fondateur de Handicap International, était présent à la 20ème conférence des directeurs de programme nationaux d’action contre les mines et des conseillers des Nations unies qui s’est terminée le 10 février. Il revient sur l’e | © Pascal Grappin / Handicap International

« Le projet d’engager Handicap International dans la lutte  contre les mines antipersonnel est né au début des années 1990, au moment où  le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), était confronté à une contradiction inextricable : organiser, le retour des réfugiés cambodgiens de la Thaïlande vers le Cambodge alors que les zones de rapatriement étaient fortement contaminées par des millions de mines et autres déchets de guerre.

La polémique a atteint son paroxysme lorsqu’un officiel du HCR a affirmé publiquement, non sans courage, que « oui, le Cambodge sera un jour débarrassé de ses mines… une jambe après l’autre! »

Les débuts du déminage humanitaire

Confronté à un blocage juridique du siège de New-York, les responsables des Nations unies se trouvaient dans l’incapacité d’embaucher les  démineurs formés par les spécialistes militaires déployés. Ils ont alors demandé à Handicap International d’embaucher les 90 premiers démineurs cambodgiens… Voilà comment a débuté l’aventure de l’association dans le déminage humanitaire.

Et dès la création de notre Direction d’action contre les mines, Handicap International a plaidé sans relâche pour une collaboration entre les principales ONG de déminage, afin de renforcer notre influence commune sur l’ONU. A l’époque, en effet, la lutte contre les mines était encore considérée comme une prérogative militaire.

Le déminage, un engagement humanitaire

L’action contre les mines est bien une composante essentielle de l’action humanitaire. Déminer consiste à protéger les civils, à leur donner accès aux opérations de secours, puis aux projets de développements.

Bien sûr, l’action contre les mines consiste également à répondre aux conséquences de la contamination et des accidents sur les personnes, leur famille et leur communauté par une aide aux victimes précoce. J’entends par là une aide qui ne soit pas repoussée jusqu’à ce que la situation soit considérée comme propice à une réadaptation selon des critères exigeants, respectueuse de normes de qualité réputées impossibles à satisfaire. Les victimes ont besoin, et à tout le moins ont droit à une aide d’urgence et à des soins de réadaptation dans les suites les plus immédiates du terrible préjudice qu’elles ont subi.

Faire valoir le droit

Affirmer que l’action contre les mines est une action humanitaire, c’est aussi rappeler à toutes les parties prenantes qu’elle puise ses racines dans le droit humanitaire international. Notre engagement contre les mines consiste à placer les êtres humains au cœur de nos préoccupations en matière de sécurité, de protection et de soins aux victimes.

Ceci s’applique aussi bien aux zones contestées qu’aux champs de bataille abandonnés sans dépollution par les belligérants, sans considération des risques encourus par les villageois et les paysans qui n’ont pas d’autre choix que de tenter d’exploiter leurs terres pour leur subsistance.

Le défi syrien

A cet égard, la crise syrienne présente de formidables défis. Depuis 2012, Handicap International mène des projets d’éducation aux risques et de réadaptation physique. Pour l’heure, nous continuons à recueillir des données sur les zones potentiellement dangereuses dans le sud de la Syrie et nous intensifions nos actions de plaidoyer contre l’utilisation des armes explosives en zones densément peuplées.

S’agissant du déminage et de l’éducation aux risques, il est urgent d’élaborer des plans de contingence pour préparer le retour en Syrie des réfugiés, mais aussi des personnes déplacées internes qui afflueront dans les zones contaminées. Le déminage des infrastructures et des routes sera la priorité dès qu’un accord de paix sera trouvé. L’un des principaux défis sera la décontamination des tonnes de décombres. Des équipes parfaitement outillées devront être prêtes à se déployer, en même temps que l’aide humanitaire à grande échelle.

S’adapter à de nouvelles situations

Il faudra adapter nos actions à un environnement complexe et difficile, où des civils sans expérience ni formation déminent eux-mêmes, désireux d’accéder à des services essentiels tels que les hôpitaux, les écoles et les marchés, mais aussi les lieux de culte, les habitations et leurs terres. »

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