Lors des crises, n’oublions pas les personnes handicapées
La Charte pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'action humanitaire a été élaborée en 2016 par Handicap International et plus de 70 partenaires. Elle compte déjà plus de 200 signataires dont 25 États, l’Union européenne, plusieurs agences des Nations Unies, des organisations humanitaires et des associations de personnes handicapées.
Charter on inclusion of persons with disabilities in humanitarian action | © humanitariandisabilitycharter.org
Lancée il y a deux ans, la Charte pour l'inclusion des personnes handicapées dans l'action humanitaire appelle toutes les organisations impliquées dans l’aide humanitaire – ONG, bailleurs de fonds, etc. – à faire évoluer leurs pratiques pour mieux inclure les personnes handicapées : en premier lieu, s’assurer que les services humanitaires sont réellement pour tous et les impliquer dans les décisions qui les concernent.
Un accès difficile à l'aide
Cette charte est partie d’un constat : en situation d’urgence, comme un tremblement de terre ou un conflit armé, les personnes handicapées ont souvent de grandes difficultés à accéder à l’aide humanitaire. Une personne en fauteuil roulant peut se retrouver dans l’impossibilité d’accéder à une distribution de nourriture ; une personne malentendante peut ne pas avoir accès à l’information sur un service humanitaire ; une ONG peut ne pas détecter l’existence d’un enfant trisomique quand dans la culture de sa famille, son existence est honteuse et qu’elle préfère le cacher. Autant d’obstacles pour les personnes handicapées dans la délivrance de l’aide humanitaire…
La charte a suscité une véritable prise de conscience de ces situations récurrentes. Plus de 200 organismes, institutions, États, etc. engagés dans l’aide d’urgence se sont engagés à résoudre cette injustice. La prochaine étape consiste à mettre en œuvre les principes énoncés par ce texte à la portée internationale.
Des changements concrets
« Pour les bailleurs de fonds, l’inclusion des personnes handicapées doit devenir un critère incontournable dans leurs politiques de financement de l’aide d’urgence. Les ONG, quant à elles, doivent adapter leurs actions et prendre en compte les personnes handicapées dans leurs programmes. Beaucoup d’organisations et d’institutions dans le secteur humanitaire ont signé la charte. Maintenant, nous devons voir des changements concrets sur le terrain… », explique Camille Gosselin, chargé de plaidoyer humanitaire à Handicap International.
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